Le Roi Philippe visite l’ESTEC
Le roi Philippe est cette semaine en déplacement aux Pays-Bas pour une visite d’Etat, et un passage par l’ESTEC – le plus important site de l’ESA – était à son agenda. Il s’agissait de sa toute première visite au centre de technologie de l’Agence, installé à Noordwijk. Cet évènement souligne non seulement l’intérêt personnel de longue date du souverain pour les activités spatiales, mais également la coopération fructueuse entre la Belgique, les Pays-Bas et l’ESA dans le domaine spatial.
C’est par un beau matin d’automne que la délégation belge a été accueillie le 29 novembre par les directeurs de l’ESA Franco Ongaro et Eric Morel, les astronautes belge et néerlandais Frank De Winne et André Kuipers, ainsi que par le maire de Noordwijk, Jan Rijpstra.
Signe de la valeur attachée par la Belgique à sa participation aux activités de l’ESA, le roi était accompagné d’une importante délégation comprenant plusieurs ministres des gouvernements fédéral, régionaux et communautaires, ainsi que de nombreux chefs d’entreprise, chercheurs et scientifiques.
Les Belges à l’ESTEC
L’ESA dispose de plusieurs sites à travers l’Europe, mais le Centre européen de technologie spatiale (ESTEC), installé à Noordwijk, en est le plus important. L’ESTEC est le cœur technique de l’ESA, là où les projets voient le jour et sont conduits à travers les différentes phases de développement.
Etant donné le haut niveau de la participation du pays aux programmes de l’ESA (la Belgique est le 5e plus important contributeur au budget de l’Agence), il n’est pas étonnant que de nombreux Belges soient représentés parmi les 2.500 membres du personnel employés à l’ESTEC. Beaucoup d’entre eux étaient présents dans la salle Erasmus Highbay pour une rencontre avec le roi et sa délégation.
L’un des Belges auquel s’est adressé le roi est Philippe Schoonejans, chef du « Robotics and Future Projects Office » de l’ESA. Avec ses collègues d’autres agences spatiales dans le monde, il discute en ce moment des premiers concepts pour ce que l’on appelle le « cis-lunar habitat », soit une mini-station spatiale à proximité de la Lune.
« J’ai été particulièrement frappé par la taille de la délégation pour cette visite royale, d’autant que tous ses membres ont marqué un grand intérêt pour les passionnantes activités de haute technologie qui sont menées ici », relève Philippe.
Le centre de test
Le roi s’est ensuite rendu à l’ESTEC Test Centre. Installé dans un bâtiment dédié du site de l’ESTEC, il s’agit du plus grand centre européen de ce type, et l’un des plus importants dans le monde.
Les satellites coûtent cher et ne peuvent plus être réparés une fois placés en orbite. Ceci explique pourquoi ils font l’objet de tests intensifs avant d’être envoyés dans l’espace. Dans le centre de test, les ingénieurs exposent le satellite aux chocs liés au lancement ainsi qu’aux conditions de vide et de températures extrêmes que l’on retrouve dans l’espace.
Le roi a eu l’occasion de découvrir BepiColombo, la première sonde européenne vers Mercure, qui fait elle-même l’objet en ce moment d’une campagne de test. Ces tests sont indispensables pour assurer le succès de la mission : quand la sonde arrivera à destination en 2024, elle aura à affronter à des températures excédant les 350° C !
Des opportunités pour des sociétés et des chercheurs belges
A la suite du roi, un grand nombre d’entreprises spatiales et de chercheurs belges ont participé à un symposium technique pour en savoir davantage sur les opportunités commerciales et scientifiques accessible grâce à l’ESA pour les sociétés et les chercheurs en Belgique.
« 85 % du budget de l’ESA est consacré à la passation de contrats avec l’industrie européenne », explique Frederic Teston, du département de la technologie de l’ESA. Rapporté à la Belgique, cela signifie que sur les plus de 220 entreprises et centres de recherche impliqués dans des activités spatiales, plus de la moitié ont passé des contrats avec l’ESA, avec une croissance de l’emploi de 16 % en 5 ans.