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Effondrement de la barrière de Wilkins en Antarctique
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La Terre vue de l'Espace : nouveau morcellement de la calotte Antarctique

28/03/2008 780 views 0 likes
ESA / Space in Member States / Belgium - Français

Cette animation, réalisée à partir d'images collectées par l'instrument ASAR (Advanced Synthetic Aperture Radar) d'Envisat, montre la diminution rapide de la barrière de Wilkins du 26 février au 7 mars 2008.

Entre le 28 et le 29 février, une surface d'environ 400 km2 de glace s'est désintégrée en gros et petits icebergs en moins de 24 heures. Le morcellement a été précédé par la formation d'une nouvelle faille qui est apparue d'abord sur l'imagerie du radar ASAR d'Envisat et du radar PALSAR du satellite japonais ALOS en juillet 2007.

Résultat de cet effondrement, le reste de la barrière, qui représente une surface d'environ 14 500 km2 n'est plus retenu que par une bande de glace de 6 km. Celle-ci est déjà fissurée et au cours du récent morcellement, cette fissure était connectée aux failles qui existaient déjà auparavant sur la banquise.

La barrière de Wilkins est une vaste plaque de glace flottante bordant la Péninsule Antarctique au sud de l'Amérique du Sud. Comme il s'agissait déjà de glace flottante, cet événement ne causera pas d'élévation du niveau de la mer. Néanmoins, les barrières de glace de la Péninsule Antarctique sont prises en sandwich entre un air dont la température augmente rapidement et un océan qui se réchauffe, ce qui en fait des indicateurs majeurs du changement climatique actuel.

Image annotée de la même région
Image annotée de la même région

Des milliers d'années de neige accumulée et compactée sur le plateau central Antarctique ont formé l'impressionnante calotte glaciaire qui s'écoule sous l'effet de la gravité vers les plaines côtières. Parvenue à la côte, cette calotte continue de s'étendre en flottant sur la mer et forme ces rebords massifs que l'on nomme « barrières ». Mais au fur et à mesure de l'élévation des températures, plusieurs de ces barrières se sont morcelées et désintégrées.

Quelques jours après son lancement, Envisat a fourni des images de la désintégration de la barrière Larsen-B en Antarctique le 18 mars 2002. Selon les scientifiques, la barrière Larsen-B avait été stable depuis le dernier âge glaciaire, il y a 12 000 ans.

Le radar ASAR peut fournir des images de grande qualité des icebergs et des banquises et il est capable de différencier les divers types de glace grâce à sa capacité à voir à travers les nuages et dans l'obscurité, des conditions très courantes dans les zones polaires.

Ces images ASAR ont été collectées par l'ESA en soutien à l'Année polaire internationale (IPY) 2007-2008, un programme scientifique mondial dédié à l'étude de l'Arctique et de l'Antarctique. Matthias Braun du Centre d'observation des surfaces continentales à l'université de Bonn et Angelika Humbert de l'Institut de Géophysique de l'université de Münster, ont obtenu, traité et analysé ces images de l'ESA dans le cadre de leurs activités quotidiennes de surveillance de l'état de a calotte glaciaire pour l'IPY.

Outre aider les scientifiques à collecter une quantité croissante de d'informations récoltées par satellites au cours de l'IPY, l'ESA met aussi à disposition ses données satellitaires plus anciennes sous la forme d'un portfolio détaillé sur l'observation de la Terre et regroupant aussi bien les données actuelles qu'historiques (sur les 15 dernières années) de ses satellites ERS-1, ERS-2 et Envisat ainsi que des données provenant d'un certain nombre de satellites non-ESA.

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