La Terre vue de l'Espace : le Cosmodrome de Plesetsk
Cette image par nous montre une partie du vaste domaine du Cosmodrome de Plesetsk – le seul site de lancement orbital implanté sur le territoire européen – qui s’étend dans l’Oblast d’Arkhangelsk, au nord de la Russie.
Entourée par la forêt boréale, la rivière Severnaya serpente en haut de l’image. La ville de Plesetsk se situe à quelque 30 km au sud-ouest de la grande boucle de la rivière.
La base de Plesetsk a été initialement fondée en tant que premier site de lancement opérationnel au monde pour des missiles balistiques intercontinentaux. A la fin des années 1950 quatre complexes de lancements y ont été construits pour des missiles
Au début des années 1960, l’Union Soviétique a commencé à avoir besoin d’un site de lancement lui donnant accès à des orbites polaires d’intérêt militaire qui demeuraient inaccessibles depuis son site de lancement principal de Baïkonour, au Kazakhstan.
La sélection d’un site pour ce « Cosmodrome du Nord » commença au début de 1962 et le 2 janvier 1963, Plesetsk fut institué cosmodrome par décret présidentiel.
Jusqu’en 1983, l’existence même de Plesestsk était un secret d’Etat, mais à la fin de la Guerre Froide le site a été ouvert aux services de lancements commerciaux. Aujourd’hui, des lanceurs Soyouz, Kosmos 3M, Rockot et Tsyklon sont exploités depuis Plesetsk.
GOCE, le premier satellite de la série « Earth Explorers » (les « Explorateurs de la Terre ») de l’ESA, sera lancé de Plesetsk le lundi 16 mars 2009. Il aura pour mission de dresser une carte du champ gravitationnel terrestre avec une précision sans précédent. Les données fournies par GOCE permettront de faire progresser notre compréhension des schémas de circulation océanique globale et du changement climatique.
Le satellite doit être placé en orbite circulaire quasi-polaire héliosynchrone par un lanceur russe Rockot dont le décollage est prévu à 17h21 heure locale (15h21 CET).
Cette image a été prise le 27 juin 2007 par le satellite sud-coréen Kompsat 2. L’ESA soutient Kompsat 2 en tant que « mission de tierce partie » ce qui signifie que l’ESA utilise son infrastructure sol multimission en Europe pour récupérer, traiter et distribuer les données de Kompsat 2 à sa vaste communauté d’utilisateurs scientifiques.