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La cérémonie de signature
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Les deux derniers contrats de Galileo signés au Bourget

22/06/2011 789 views 1 likes
ESA / Space in Member States / Belgium - Français

Alors que l’Europe se prépare pour le lancement d’octobre avec les premiers satellites Galileo, un réseau terrestre est organisé sur l’ensemble du globe. Les contrats signés mercredi au Salon du Bourget couvrent le contrôle des satellite et les systèmes dévolus à la mise en place des services Galileo.

Le système de navigation par satellite européen va commencer à prendre corps dans quelques mois lorsque les deux premiers satellites Galileo IOV (In-Orbit Validation) seront mis sur orbite par le premier lanceur Soyouz à décoller de Guyane française.

Mais Galileo ne se limite pas à quelques satellites orbitant la Terre, il comprend aussi une infrastructure terrestre complexe pour le suivi de la constellation et la gestion des services de navigation fournis par Galileo.

Les satellites Galileo IOV
Les satellites Galileo IOV

Des six lots d’activités industrielles qui doivent permettre au système de navigation européen d’atteindre sa pleine capacité opérationnelle, quatre sont déjà en cours. Les contrats pour les deux derniers ont été signés mercredi après-midi au Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace qui se tient actuellement sur l’aéroport du Bourget, près de Paris.

La cérémonie de signature a eu lieu en présence de Laurent Wauquiez, Ministre français des Affaires économiques, et de Jean-Jacques Dordain, Directeur général de l’ESA.

Signature des contrats Galileo
Signature des contrats Galileo

Le contrat du lot n°2 a été signé par Reynald Seznec, Président directeur général de of Thales Alenia Space France, et Didier Faivre, Directeur de l’ESA en charge de Galileo et des activités liées à la navigation.

Le contrat du lot n°3 a été signé par Colin Paynter, Directeur général d’EADS Astrium, et Didier Faivre.

Antonio Tajani, Vice-président de la Commission européenne chargé l’Industrie et aux Entreprises, a salué ces signatures comme une étape importante pour Galileo.

Le segment de contrôle de Galileo

Le lot n°3 couvre l’achèvement du Segment terrestre de contrôle, c’est-à-dire le réseau chargé de surveiller et de contrôler les satellites et les éléments au sol. Le système actuel peut gérer une constellation comportant jusqu’à 18 satellites pour la première phase opérationnelle, attendue en milieu de décennie.

Le segment de contrôle déjà déployé pour les quatre premiers satellites consiste en un Centre de contrôle Galileo à Oberpfaffenhoffen (Allemagne) et deux stations de télémesure, poursuite et commandes à Kourou (Guyane française) et Kiruna (Suède).

Une antenne Galileo à Kiruna
Une antenne Galileo à Kiruna

Le centre de contrôle assure le suivi des satellites et intervient quand cela est nécessaire, diffusant les commandes régulières de « maintien à poste » générée automatiquement ainsi que les commandes critiques qui nécessitent l’intervention d’opérateurs humains.

En préparation pour la première phase opérationnelle, le second centre de contrôle à Fucino (Italie) va être ajouté, ainsi que deux nouvelles stations terrestres à Nouméa (Nouvelle Calédonie) et Saint-Denis (Réunion).

Le segment de mission de Galileo

Le lot n°2 couvre l’achèvement du Segment terrestre de mission, qui génèrera tous les produits permettant la mise en place ainsi que le maintien des services de navigation et assurera le maintien de leur niveau de précision. Le système actuel pourra gérer la constellation jusqu’à la première phase opérationnelle.

Les utilisateurs dérivent leur position tridimensionnelle et leur temps local par la mesure de leur distance par rapport à quatre satellites ou plus. Les hauts niveaux de précision du service sont assurés par des horloges atomiques de précision extrême embarquées sur les satellites et par une parfaite connaissance de la position de chaque satellite dans l’espace.

Mais aussi bien les horloges que les satellites sont sujets à la dérive. Aussi un réseau de stations de référence au sol surveille-t-il la précision du temps à bord des satellites, leur position orbitale et la qualité du signal émis.

La constellation Galileo
La constellation Galileo

Cette information est ensuite retransmise au centre de contrôle pour la mise à jour des éphémérides orbitales et la synchronisation des horloges. Les corrections qui en résultent sont ensuite relayées vers les satellites via un réseau de stations montantes qui seront disséminées sur la planète à l’intérieur du signal de navigation destiné aux utilisateurs du service Galileo.

Le segment terrestre de mission relaye également à destination des autorités les signaux de détresse détectés par la constellation et peut également diffuser des données commerciales dans le cadre du Service commercial Galileo.

Le segment de mission actuel pour les quatre premiers satellites consiste en un centre de contrôle à Fucino, huit stations de référence sur des territoires européens autour du monde, et cinq stations montantes également réparties sur le globe.

Pour la première phase opérationnelle, le segment de mission sera ajouté au centre de contrôle d’Oberpfaffenhoffen – afin que les deux centres de contrôles puissent assurer la redondance – ainsi que huit stations montantes supplémentaires.

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