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L'astronaute de l'ESA Thomas Pesquet

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ESA / Space in Member States / France

Thomas est né à Rouen (France), le 27 février 1978. Il est ceinture noire de judo et aime pratiquer le basketball, la course à pied, la natation, le squash et des sports d’extérieur comme le VTT, le kite surf, la voile, le ski et l’alpinisme. Il a également beaucoup pratiqué la plongée sous-marine et le parachutisme. Il aime aussi voyager, jouer du saxophone et lire.

Thomas Pesquet
Thomas Pesquet

Éducation

Thomas suit une classe préparatoire aux grandes écoles au Lycée Pierre Corneille de Rouen, dont il sort en 1998.

Il entre ensuite à l’École Nationale Supérieure de l’Aéronautique et de l’Espace de Toulouse (Supaéro), dont il est diplômé en 2001 (spécialité Conception et contrôle des satellites). Il passe sa dernière année de formation à l’École polytechnique de Montréal (Canada), dans le cadre d’un programme d’échange d’étudiants suivant le master Aéronautique et espace.

En 2006, il obtient sa licence de pilote de ligne après avoir suivi la formation Air France.

Affiliations

Thomas est membre de l’Association Aéronautique et Astronautique de France (3AF) et de l’Institut Américain d’Aéronautique et d’Astronautique (AIAA).

Expérience professionnelle

Thomas effectue son stage d’ingénieur d’avril à septembre 2001 chez Thales Alenia Space à Cannes, France, où il développe un outil de conception de système satellitaire au moyen de techniques d’ingénierie concourante.

A partir d’octobre 2001, il travaille comme ingénieur en dynamique des satellites pour des missions de télédétection chez GMV S.A., à Madrid (Espagne).

De 2002 à 2004, Thomas travaille pour le CNES, l’agence spatiale française, en tant qu’ingénieur de recherche, sur l’autonomie des missions spatiales. Il est également chargé d’étudier le concept du futur segment sol européen et l’harmonisation des technologies spatiales en Europe. À partir de fin 2002, il est l’un des représentants du CNES auprès du CCSDS, le Comité Consultatif pour les Systèmes de Données Spatiaux, où il travaille sur le soutien mutuel entre les agences spatiales internationales.

Étant un pilote privé passionné, Thomas est sélectionné en 2004 pour suivre le programme de formation des pilotes de ligne d’Air France. Une fois diplômé, il commence à voler en 2006 en tant que pilote sur Airbus A320 pour la compagnie française. Avec plus de 2300 heures de vol à son actif sur des avions commerciaux, il devient instructeur sur A320, ainsi qu’instructeur Facteurs humains.

C’est en mai 2009 qu’il est sélectionné pour devenir astronaute. Il entre à l’ESA en septembre 2009 et achève sa formation initiale en novembre 2010. Une fois diplômé, il travaille comme Eurocom, qui est le responsable des communications avec les astronautes pendant les vols depuis le centre de contrôle des missions. Il est également chargé des futurs projets au Centre des astronautes européens (EAC), notamment de la mise en place de la coopération avec de nouveaux partenaires, comme la Chine.

Pour se préparer à une mission spatiale, Thomas suit un entraînement technique et opérationnel complémentaire en Europe, en Russie et aux États-Unis : sur le véhicule Soyouz, sur les combinaisons spatiales américaine et russe, et sur les systèmes de la Station spatiale internationale. Thomas prend également part à des formations sur l’exploration : en 2011, il participe au programme d’entraînement souterrain de l’ESA, puis en 2012 à la mission Seatest-2 de la NASA organisée dans une base sous-marine.

Le 17 mars 2014, Thomas est affecté à une première mission de longue durée (environ 6 mois) à bord de la Station spatiale internationale.

Expérience des vols spatiaux

Ingénieur de vol pour les Expéditions 50 et 51, Thomas a décollé le 17 novembre 2016 à destination de la Station spatiale internationale dans la cadre de Proxima, sa première mission de six mois.

Thomas était le dixième astronaute français à partir dans l'espace, neuf ans après l'astronaute de l'ESA Léopold Eyharts (Expédition 16). C'est pendant sa mission que pour la première fois quatre véhicules différents ont procédé au ravitaillement de la Station (HTV, Cygnus, Dragon and Progress). Il a procédé à l'attrapé cosmique de deux d'entre eux au moyen du bras robotique.

Thomas a pris part à plus de 50 expériences au cours de cette mission, et il a établi avec ses coéquipiers un nouveau record du nombre d’heures consacrées à des travaux scientifiques en une semaine. Les deux sorties extravéhiculaires de Thomas, l'une pour remplacer des batteries et l'autre pour réparer une fuite du système de refroidissement et faire la maintenance du bras robotique, ont été parmi les autres temps forts de la mission Proxima.

Thomas est revenu sur Terre le 2 juin 2017 à bord du Soyouz MS-03 après 197 jours dans l'espace.

Le second vol de Thomas a été annoncé le 28 juillet 2020.

La seconde mission de Thomas porte le nom « Alpha », d’après Alpha Centauri, le système stellaire le plus proche de la Terre, perpétuant ainsi la tradition française qui consiste à baptiser les missions spatiales du nom d’une étoile ou d’une constellation. Cette mission marque la première fois qu’un Européen volait à bord d’un Crew Dragon, et la première fois qu’un Européen décollait du sol américain depuis plus de dix ans.

Thomas a voyagé à destination de la Station spatiale internationale le 23 avril 2021 à bord du second vol opérationnel du Crew Dragon de SpaceX en compagnie des astronautes de la JAXA Akihiko Hoshide et de la NASA Shane Kimbrough et Megan McArthur, la pilote du Dragon.

En plus d’avoir apporté son concours à plus de 200 activités de recherche spatiale, dont 40 expériences européennes et 12 nouvelles expériences dirigées par l’agence spatiale française CNES, Thomas a vu arriver et repartir sept véhicules, et il a été témoin du départ du module Pirs, après vingt années de service, ainsi que de l’arrivée du laboratoire russe Nauka et de son passager très spécial, le bras télémanipulateur européen ERA.

Pendant Alpha, Thomas est sorti à quatre reprises dans l’espace pour installer de nouveaux panneaux solaires et mettre à niveau le système d’alimentation en électricité de la Station spatiale internationale. Avec un total de 39 heures et 54 minutes, Thomas détient désormais le record européen du nombre d’heures cumulées en sortie extravéhiculaire.

Dans la dernière ligne droite de la mission, Thomas est devenu le 4 octobre le quatrième Européen et le premier Français à prendre le commandement de la Station spatiale internationale.

Le Crew Dragon « Endeavour » de SpaceX s’est désamarré de manière autonome de la Station spatiale internationale, et après une série de poussées de ses propulseurs, a pénétré l’atmosphère puis ouvert ses parachutes pour un amerrissage en douceur. Thomas et ses coéquipiers ont amerri au large des côtes de la Floride (États-Unis), le 9 novembre 2021 à 04h33 CET.

Affectation actuelle

Après les débriefings et la collecte de données scientifiques, Thomas a repris le service actif dans le corps des astronautes de l'ESA.

Afin de maintenir ses compétences opérationnelles, Thomas pilote l'avion parabolique Airbus A310 utilisé par les agences spatiales pour mener des expériences en apesanteur.

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