Rosetta est une mission très ambitieuse, qui comprend des défis inédits sur les plans opérationnels, scientifiques et techniques.
En mai 2014, bien qu'encore éloigné de près de deux millions de kilomètres de la comète, le vaisseau spatial a commencé une série de dix manœuvres destinées à faire coïncider sa trajectoire et sa vitesse avec celles de la comète. Les données fournies par Rosetta lors de son approche finale ont été utilisées pour affiner les estimations de la position et de l’orbite de la comète 67P/C-G.
Finalement, Rosetta est arrivée à une distance de 100 km de la comète et à une vitesse relative d’environ 1 m/s, proche de celle de la marche. Ensemble, elles voyagent à travers l’espace à plus de 55 000 km/h.
Depuis, Rosetta s’est approchée progressivement de la comète, ce qui a permis un repérage exhaustif de sa surface et une analyse de son environnement. Le 14 septembre, après une période intense de reconnaissance durant plusieurs semaines, les sites d’atterrissage principal et de repli de Philae, sonde de la mission, furent déterminés. Philae sera déployé à la surface de la comète le 12 novembre, pour mener des analysesin situ.
L’orbiteur restera à proximité de la comète qui continuera sur son orbite autour du Soleil. Il collectera des échantillons de gaz et de poussière et surveillera les conditions toujours en évolution alors que la surface de la comète se réchauffe progressivement et devient de plus en plus active.
Rosetta est télécommandée par une équipe d’experts réunis au centre de contrôle de l'ESA, le Centre Européen des Opérations Spatiales (ESOC) situé en Allemagne. Ils sont soutenus par l’équipe des opérations scientifiques du Centre Européen d'Astronomie spatiale (ESAC) en Espagne. Philae sera contrôlé par le Centre Aérospatial allemand, le DLR, soutenu par les équipes scientifiques du CNES, l’agence spatiale française. Les commandes de Philae seront toutes envoyées au vaisseau via l’ESOC.