N° 43–2003: Galileo: contrats pour les premiers satellites
11 July 2003
Les contrats pour les premiers satellites Galileo ont été signés le vendredi 11 juillet à l’ESTEC, le Centre de recherche et de technologie de l’Agence spatiale européenne.
«Galileo se concrétise tous les jours. Ces premiers contrats sont symboliques de la volonté de tous en Europe de mettre en place un premier système civil global de navigation par satellite» a déclaré Claudio Mastracci, le directeur des Applications à l’Agence spatiale européenne.
Ces contrats portent sur deux satellites expérimentaux qui doivent précéder la phase de validation en orbite du système Galileo avec le lancement de l’un de ces satellites au cours du second semestre 2005 pour garantir les fréquences réservées pour le système Galileo auprès de l’Union Internationale des Télécommunications (ITU). En effet, afin de préserver la priorité acquise lors des dépôts des fréquences, il est nécessaire d’émettre ces signaux au plus tard en juin 2006.
Un contrat est attribué à l’entreprise britannique Surrey Space Technology Limited pour un montant de 27,9 millions d’Euros. Ce satellite d’essai d’une masse au décollage de 400 kilos aura pour mission principale d’émettre les signaux Galileo depuis l’espace en se mouvant sur une des orbites prévues pour la constellation.
Ce satellite permettra aussi de tester certaines des technologies critiques embarquées dont l’horloge atomique au rubidium et un générateur de signaux. Il permettra en outre de mesurer les paramètres physiques de l’orbite et l’environnement particulier dans lequel la future constellation devra fonctionner.
Pour prévenir tout risque (retards, échec au lancement, etc.) un contrat pour la construction d’un autre satellite expérimental a également été attribué au consortium Galileo Industries (*). Ce contrat porte sur un montant de 72,3 millions d’Euros.
Ce satellite, d’une masse au décollage de 525 kilos, sera plus représentatif des 4 satellites destinés à la validation sur orbite du système Galileo dans la mesure où il emportera une charge utile très similaire à celle prévue pour les satellites de la constellation finale. Il permettra donc de valider l’ensemble de la technologie embarquée et il est en outre possible que ce satellite fasse partie de la phase de validation du système.
Les deux satellites devraient être lancés par la société Starsem qui commercialise le lanceur Soyouz au départ de Baïkonour.
«C’est un beau défi que nous entendons relever en compagnie de nos partenaires industriels européens, mais nous avons mis toutes les chances de notre coté pour tenir un calendrier très serré» a affirmé René Oosterlinck, le chef du département Navigation de l’ESA. Le système Galileo reposera sur le déploiement de 30 satellites (27 opérationnels et 3 en réserve), postés sur trois orbites terrestres de 23616 km d'altitude, circulaires et inclinés à 56° par rapport à l'équateur. Cela permettra d'assurer une excellente couverture de notre planète. Deux centres de contrôle Galileo seront installés en Europe pour suivre le fonctionnement des satellites et gérer le système de navigation.
Avec Galileo, développé par l'ESA et l'Union Européenne sur la base d'un co-financement 50-50, c'est un système civil complet qui doit être opérationnel à partir de 2008 et qui offrira aux européens, mais aussi au monde entier, un moyen précis et sécurisé de localisation par satellite.
(*) Galileo Industries est un consortium composé par Alcatel Space Industries (F), Alenia Spazio (I), Astrium GmbH (D), Astrium Ltd (UK) and Galileo Sistemas y Servicios (E).
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