N° 42–2004: Le spatial pour mieux suivre le Tour de France
23 July 2004
Suivre chaque coureur en direct en connaissant sa position et sa vitesse c’est ce qui est en cours de réalisation sur le Tour de France, grâce au système européen de positionnement par satellite EGNOS, programme préparatoire au système Galileo.
Position précise
Grâce aux satellites on pourra savoir en permanence où est chaque coureur et comment il se comporte, qu’il soit dans le peloton ou les échappées.
Des informations utiles pour le public qui veut connaître la position de son champion préféré, pour les directeurs d’équipes qui veulent être informés à tout moment sur le comportement de leurs poulains et de leurs adversaires ou qui voudront aussi analyser la course après coup avec les coureurs. Des renseignements précieux pour les organisateurs qui doivent avoir une vision exhaustive du déroulement des étapes notamment pour des raisons de sécurité avec toutes les positions précises.
Ces données seront disponibles sur Internet, sur le canal du Tour de France ou diffusées par des chaînes de Télévision même si elles ne sont pas présentes sur place.
La navigation par satellite
C’est une nouvelle manière de suivre les étapes qui se prépare. Une révolution due à la navigation par satellite. En effet, installés sur chaque coureur, des récepteurs, en utilisant les signaux transmis par des satellites, calculent en permanence la position et la vitesse tout au long de la route du Tour.
Une nouvelle approche de la compétition rendue possible par l’utilisation des données fournies par EGNOS, un réseau développé par l’Agence spatiale européenne, constitué par des satellites et des stations au sol qui corrigent et améliorent les données fournies par le système américain GPS (Global Positioning System). Dans sa forme actuelle le GPS, système militaire, n’est pas assez précis ni fiable, par contre le système EGNOS (European Geostationary Navigation Overlay service), opérationnel cet été, apporte la précision et la continuité nécessaires à ce rendu fidèle des positions. Une situation qui s’améliorera encore avec la mise en place à l’horizon 2009 de Galileo, le premier système civil global de navigation par satellite financé par l’Agence spatiale européenne et la Commission européenne.
Expérimentation à l’Alpe d’Huez
Pour le moment ce suivi des coureurs par satellite est en phase expérimentale. Une première démonstration effectuée lors de l’étape contre la montre entre Bourg d’Oizan et l’Alpe d’Huez, ce 21 juillet.
10 coureurs ont été suivis grâce au réseau EGNOS avec des récepteurs installés, pour ce premier essai, dans les voitures des directeurs d’équipe situées derrière chaque champion et roulant à la même vitesse. On a ainsi pu obtenir des écarts précis entre coureurs et même, pour certains d’entre eux, modéliser leur montée tout au long des 15 kilomètres de cette étape mythique du Tour de France, offrant la possibilité de visualiser, par exemple, les efforts de Lance Armstrong sur les 21 virages conduisant au sommet de l’Alpe d’Huez et de comparer sa montée avec celle d’autres cyclistes.
A terme il est envisagé d’équiper chaque coureur d’un récepteur qui permettra de connaître la position exacte de tous les cyclistes engagés dans la compétition.
Voir tous les coureurs
Avec ce projet il sera possible de positionner tous les coureurs sur une carte et ainsi de connaître, en temps réel, les écarts entre cyclistes. Il est aussi prévu d’utiliser ces données en les transformant - en direct - en une image virtuelle de chaque coureur. En effet la précision d’EGNOS permet d’obtenir à tout moment les coordonnées de chaque objet mobile équipé d’un récepteur avec une précision d’un mètre. Avec visualisation en trois dimensions du paysage il sera possible de voir directement les avancées de chacun des coureurs tout au long des étapes. Ces informations deviendront le complément indispensable des retransmissions télévisées qui ne peuvent pas montrer tous les coureurs.
Ainsi cette combinaison des données géographiques précises du terrain et des données de localisation de chaque coureur offrira une vue très précise de la course et de son évolution dans toutes les phases des étapes.
Avec ce type de système il sera par exemple possible pour chaque diffuseur d’avoir un canal spécifique où les spectateurs pourront même choisir le coureur qu’ils souhaitent suivre sans pour autant avoir une caméra par cycliste.
Ce nouveau service est en cours de développement dans le cadre d’un partenariat entre l’Agence spatiale européenne, ASO, organisateur du Tour de France et Trimaran, société spécialisée dans les images de synthèse.
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Dominique Detain
ESA, Département Navigation
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