Des maths aux étoiles
A Paris s’ouvre le 5e Salon de la Culture et des Jeux Mathématiques, auquel participe pour la première fois l’ESA. Une occasion de découvrir un autre visage d’une discipline qui ouvre aussi bien les portes de l’esprit et de la logique que celles du cosmos.
En ces périodes de révisions pour les examens, il peut être judicieux de réconcilier certains étudiants avec les mathématiques en leur en faisant découvrir des aspects rarement étudiés en salles de cours. Ce sera l’un des objectifs du Salon de la Culture et des Jeux Mathématiques qui se déroulera du jeudi 3 juin au dimanche 6 juin, place Saint-Sulpice, dans le 6e arrondissement de Paris.
Ouvert à tous, gratuitement, ce salon est organisé tous les ans par le Comité International des Jeux Mathématiques (CIJM) qui s’est donné pour objectif d’encourager le plus grand nombre à aimer les mathématiques.
Pour y parvenir, celles-ci seront présentées au travers de leurs applications, dans les domaines scientifiques et techniques, certes, mais aussi dans les jeux de société ou dans l’art.
Plus de 30 associations, musées, éditeurs et organismes scientifiques auront un stand au salon, parmi lesquels la Cité des Sciences, le Palais de la Découverte, l’Institut National de Recherche en Informatique et Automatique (INRIA), le Commissariat à l’Energie Atomique, l’Observatoire de Paris-Meudon et l’Agence Spatiale Européenne. Fin mai, plus de 110 classes d’écoles s’étaient déjà inscrites pour participer à l’événement.
« Il nous a paru important d’être présents sur ce salon car l’ESA est un organisme attractif touchant à un domaine très lié aux mathématiques mais aussi parce que nous recrutons largement dans le secteur scientifique et technique », explique Isabelle Duvaux-Béchon, du Département des Projets Educatifs de l'ESA.
Mathématiques appliquées dans l’espace
Des animations ont été préparées pour tous les âges, liant mathématiques et géométrie aux applications spatiales. Si les scolaires pourront comparer la vitesse relative de divers mobiles, de la tortue au satellite Envisat en passant par la Terre elle-même, les plus grands pourront étudier la courbe d’accélération d’Ariane 5 ou calculer le temps nécessaire à Mars Express pour faire parvenir à la Terre une image à haute résolution.
Un atelier permettra également de comparer images satellites et cartes pour reconnaître les sites photographiés et identifier les formations ou constructions visibles.
Le stand de l’ESA sera en outre une étape remarquée du « Rallye des Petits Loups », une manifestation destinée aux 5-9 ans sur le thème de Vénus, très présent dans l’actualité du fait du prochain transit de la planète devant le Soleil, le 8 juin, pour la première fois depuis 1882. Sur le stand de l’ESA ils pourront découvrir la mission Venus Express, que l’ESA lancera à destination de notre planète-sœur fin 2005.
Ces activités entrent dans le cadre des efforts de l’ESA pour l’éducation et surtout la motivation des jeunes générations.
Pour Jean-Jacques Dordain, directeur général de l’ESA, il est urgent d’attirer davantage de jeunes vers des carrières scientifiques, aujourd’hui délaissées. « Dans un avenir proche, nous pourrions bien voir nos capacités limitées non plus par les budgets et les avancées technologiques mais par notre capacité de recrutement de chercheurs et d’ingénieurs, » déclarait-il récemment.
Former une nouvelle génération de scientifiques
Pour infléchir cette tendance, une sensibilisation s’impose sur l’intérêt des carrières scientifiques et du secteur spatial. Celle-ci passe par un nouvel effort sur l’information du grand public, mais aussi par un effort du côté des enseignants.
L’ESA vient ainsi d’éditer une brochure d’exercices de physique et de chimie basés sur des applications spatiales et destinée aux lycées. Les problèmes présentés, utilisant en grande partie les mathématiques, abordent des sujets bien moins rébarbatifs que les robinets qui fuient ou les trains qui se croisent.
Ils répondent en fait à des questions directement liées aux programmes de l’agence : le contrôle thermique du satellite Envisat, la préparation d’une mission martienne, la taille des réservoirs d’Ariane 5, l’alimentation électrique de la sonde Rosetta, la détection des mouvements de la surface terrestre par un radar en orbite, la précision offerte par le système de navigation globale Galileo... Cette brochure comporte aussi quelques problèmes plus « légers » comme l’évaluation du bruit produit par Ariane 5 au décollage ou la détermination du nombre de levers de Soleil observables chaque jour depuis la Station Spatiale Internationale.
Certains problèmes amènent en outre à des prises de conscience, sur le danger représenté par les débris spatiaux ou les possibilités offertes par une voiture solaire, par exemple. D’autres, enfin, font rêver, avec notamment la perspective des recherches menées par des étudiants en micropesanteur lors des campagnes de vols paraboliques de l’ESA.
La version anglaise de cette brochure est déjà disponible et sa traduction est en cours dans les différentes langues des pays-membres de l’ESA.
5e Salon de la Culture et des Jeux Mathématiques
Du 3 au 6 juin, de 10h00 à 20h00
(sauf dimanche, fermeture à 18h)
Place Saint-Sulpice, Paris, 6e.
Métro Saint-Sulpice, Mabillon ou Odéon.
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