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Décollage de Soyuz
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Lancement réussi du satellite de navigation GIOVE-B

28/04/2008 709 views 0 likes
ESA / Space in Member States / France

Une nouvelle étape vers le déploiement du Système mondial de navigation par satellite Galileo de l’Europe a été franchie la nuit du 26/27 avril avec le lancement réussi du deuxième satellite GIOVE de l’ESA. Ce satellite hautement perfectionné est notamment équipé de l’horloge atomique la plus précise jamais placée en orbite à ce jour.

Le satellite "GIOVE"-B (élément de validation en orbite du système Galileo) a été injecté sur une orbite terrestre moyenne par un lanceur Soyouz-Frégate, exploité par Starsem, qui avait décollé du cosmodrome de Baïkonour au Kazakhstan. Le décollage a eu lieu le 27 avril à 04h16 heure locale (00h16 heure de Paris). L’étage supérieur Frégate a effectué une série de manœuvres afin d’atteindre une orbite circulaire, à une altitude d’environ 23 200 km, ayant un angle d’inclinaison de 56 degrés par rapport au plan de l’équateur ; il a pu insérer le satellite en orbite en toute sécurité 3 heures et 45 minutes plus tard. Les deux panneaux solaires qui alimentent le satellite en énergie se sont correctement déployés et étaient totalement opérationnelles à 05 :28 (heure de Paris)

Ce satellite de 500 kg a été construit par une équipe industrielle européenne dirigée par Astrium GmbH, Thales Alenia Space ayant pour sa part procédé à l’intégration et aux essais à Rome. Deux ans après la pleine réussite de la mission GIOVE-A, ce nouveau satellite continuera à faire la démonstration des technologies critiques qui seront embarquées sur la charge utile de navigation des futurs satellites opérationnels Galileo.

Emport de trois horloges spatiales de haute précision

La future constellation Galileo dans l'espace
La future constellation Galileo dans l'espace

Comme son prédécesseur, GIOVE-B transporte deux petites horloges atomiques au rubidium redondantes qui présentent chacune une stabilité de 10 nanosecondes par jour. Il est en outre doté d’une autre charge utile encore plus précise, le maser à hydrogène passif (PHM), dont la stabilité est meilleure que 1 nanoseconde par jour. Première charge utile de ce type emportée dans l’espace, ce PHM est aujourd’hui l’horloge la plus stable évoluant en orbite terrestre. Deux PHM serviront d’horloges principales à bord des satellites Galileo opérationnels, qui emporteront également deux horloges au rubidium de secours.

GIOVE-B comprend également une charge utile d’étude des rayonnements, qui doit caractériser l’environnement spatial à l’altitude où sera déployée la constellation Galileo, ainsi qu’un rétroréflecteur laser destiné à la télémétrie de haute précision.

Des générateurs de signaux produiront des signaux représentatifs de Galileo dans trois fréquences distinctes, au moyen d’une antenne à commande de phase en bande L, conçue pour couvrir toute la zone de visibilité au sol du satellite.

Le satellite est désormais sous le contrôle du centre des opérations de Telespazio à Fucino (Italie) et la vérification en orbite du satellite a débuté.

Démonstration finale avant Galileo

Applications de navigation critiques
Applications de navigation critiques

Outre son rôle de mission de démonstration technologique, GIOVE-B prendra également la succession de la mission GIOVE-A en vue de sécuriser les fréquences attribuées à Galileo, car le premier satellite de démonstration Galileo, lancé en décembre 2005, arrive maintenant au terme de sa durée de vie opérationnelle.

Après GIOVE-B, la prochaine étape du programme Galileo consistera à lancer quatre satellites opérationnels afin de valider d’ici 2010 le segment spatial de base de Galileo et le segment sol associé. Une fois cette phase de validation en orbite (IOV) achevée, les autres satellites seront lancés et mis à poste, de façon à atteindre la capacité opérationnelle complète (FOC) constituée par une constellation de 30 satellites identiques.

Clôture de la phase de démonstration de Galileo

« Avec le lancement réussi de GIOVE-B, nous sommes sur le point de clore la phase de démonstration de Galileo », a déclaré, depuis Fucino, Jean-Jacques Dordain, Directeur général de l’ESA, qui a également félicité les équipes de l’ESA et de l’industrie. « L’importante coopération entre l’ESA et la Commission européenne a été décisive pour accomplir ces dernières années des progrès dans un environnement complexe. Malgré les difficultés rencontrées, le système Galileo, avec deux satellites en orbite, a désormais une existence concrète. Cette étape significative préfigure l’arrivée des quatre prochains satellites (en cours de construction) et d’un service EGNOS pleinement qualifié (*), le tout étant conçu pour répondre aux besoins des citoyens européens et de la population du monde entier. L’ESA lancera prochainement la procédure d’approvisionnement concernant l’ensemble de la constellation post-IOV, sous la responsabilité de la CE ».

Avec Galileo, l’Europe disposera de son propre système de navigation par satellite à l’échelle mondiale, capable de fournir un service de localisation garanti et extrêmement précis, sous contrôle civil. Il sera compatible avec les deux autres systèmes de navigation par satellite couvrant l’ensemble du globe : le GPS américain et le GLONASS russe. Galileo apportera une précision de localisation en temps réel de l’ordre du mètre, avec un signal d'une intégrité inégalée.

De nombreuses applications de Galileo sont prévues, parmi lesquelles la localisation et des services dérivés à haute valeur ajoutée pour le transport routier, ferroviaire, aérien et maritime, la pêche et l’agriculture, la prospection pétrolière, la protection civile, le bâtiment, les travaux publics et les télécommunications.

(*) Note aux rédactions : Le Système européen de navigation par recouvrement géostationnaire (EGNOS) est un programme mené conjointement par l’Agence spatiale européenne, la Commission européenne et Eurocontrol. Il regroupe un réseau de plus de quarante éléments répartis en Europe, qui collectent, enregistrent, corrigent et améliorent les données provenant du système GPS américain. Les signaux modifiés, qui sont ensuite relayés via des satellites géostationnaires vers des terminaux utilisateurs, offrent une précision de localisation meilleure que deux mètres, alors que le GPS seul assure une précision comprise entre 15 et 20 mètres. En outre, à la différence du GPS, EGNOS fournit une garantie de qualité du signal.

Pour tout complément d’information, contacter :
ESA – Bureau Relations avec les médias
Département Communication et Connaissances
Téléphone : + 33 1 53 68 72 99

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