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Un des volontaires de l'étude subit un examen par scanner
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Le stress au repos

26/04/2013 853 views 3 likes
ESA / Space in Member States / France

Dimanche 21 avril, les volontaires de l’expérience d’alitement menée par l’ESA se sont à nouveau allongés pour le deuxième cycle de l’étude. Pendant les trois semaines de repos alité, ils doivent rester dans un lit incliné avec la tête plus basse que les pieds.

Pour les organisateurs de l’étude, cette période signifie aussi un peu de repos pour eux-mêmes et du temps pour préparer la période suivante de récupération qui est plus intense à cause des nombreux tests qui sont effectués sur les participants.

Les études de repos alité servent à analyser l’adaptation du corps humain à l’impesanteur et à la situation d’alitement. Elles aident également à développer des contre-mesures pour éviter les effets physiques indésirables que peuvent subir les astronautes pendant les missions spatiales de longue durée ainsi que toutes les personnes sur Terre qui sont clouées au lit. Cette étude, menée en collaboration avec le CNES, est composée de trois périodes d’alitement réparties sur un an. Les volontaires sont divisés en trois groupes, un groupe de contrôle et deux groupes suivant un programme de contre-mesures, et passeront d’un groupe à l’autre au cours de l’étude.

Les études d’alitement font partie du Programme européen de recherche et d’applications en sciences physiques et sciences de la vie dans l’espace. Ce programme prévoit surtout d’utiliser la Station spatiale internationale pour mener des expériences scientifiques et inclut aussi des instituts et laboratoires sur Terre afin de préparer les futures explorations spatiales.

L'équipement de l'étude
L'équipement de l'étude

L’organisation de ces expériences scientifiques demande beaucoup de planification et de coopération entre les différents partenaires.

“L’ESA nous dit quels protocoles elle voudrait voir inclus dans l’étude. Ensuite, nous commençons à chercher des volontaires, ce qui est l’étape fondamentale”, nous dit Marie-Pierre Bareille de l’institut Medes à Toulouse où se déroule cette étude.

Ce qui pourrait ressembler à des vacances payées demande beaucoup de sacrifices de la part des volontaires. Ils doivent par exemple donner quelques petits morceaux d‘un muscle d’une de leurs cuisses au cours des biopsies et sont obligés d’abandonner leur vie quotidienne pendant la période d’alitement sans être autorisés à recevoir des visites de l’extérieur.

Rêver du monde extérieur
Rêver du monde extérieur

Parmi les plus de 500 candidatures reçus, Medes avait sélectionné 46 personnes qui ont été invitées à faire des examens médicaux. Ceux qui ont passé les premiers tests physiques avec succès ont ensuite été interviewés par des psychologues. L’alimentation peut aussi être une raison d’exclusion des candidats pendant la sélection car les volontaires ont un régime alimentaire strict à respecter, celui-ci est adapté au métabolisme de chaque participant.

“Basé sur les résultats des examens médicaux et les conseils des psychologues, nous avons finalement sélectionné douze volontaires et quatre remplaçants.”

Un des volontaires a malheureusement abandonné l’étude samedi dernier pour des raisons personnelles.

Le troisième et dernier cycle de cette expérience aura lieu en septembre et permettra de compléter les précieuses données de l’étude.