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Première lumière d’ExoMars
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Première lumière d’ExoMars

14/04/2016 2447 views 25 likes
ESA / Space in Member States / France

Après son lancement le mois dernier, le véhicule spatial ESA-Roscosmos, ExoMars, est en excellente santé et l’orbiteur a renvoyé sa première image de test, une vue étoilée, alors qu’il est en route vers Mars. 

Dans les semaines qui ont suivi le décollage le 14 mars, les opérateurs de la mission et les scientifiques ont effectué des contrôles sur l’orbiteur d’étude des gaz à l’état de traces (TGO) et le démonstrateur d’entrée, de descente et d’atterrissage Schiaparelli afin de s’assurer qu’ils seront prêts pour Mars en octobre.

Les systèmes de contrôle, de navigation et de communication de TGO ont été configurés, l’antenne à gain élevé de 2,2m de diamètre fournit déjà un lien de 2Mbit/s avec la Terre et les vérifications initiales des instruments scientifiques sont terminées.

Une fois en orbite autour de Mars, TGO entamera sa mission, dont l’objectif est de mesurer l’abondance et la distribution des gaz rares présents dans l’atmosphère grâce à ses capteurs sophistiqués. Le méthane présente un intérêt particulier puisqu’il pourrait indiquer une activité géologique ou biologique sur la planète.

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Déploiement de l’antenne
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Pendant ce temps, Schiaparelli fera la démonstration des technologies nécessaires pour effectuer un atterrissage contrôlé sur la planète, prévu le 19 octobre.

« Tous les systèmes ont été activés et vérifiés, notamment l’alimentation électrique, les communications, les suiveurs stellaires, le guidage et la navigation, toutes les charges utiles ainsi que Schiaparelli, pendant que l’équipe des opérations en vol se familiarisait avec les commandes de ce nouveau et sophistiqué véhicule spatial, » explique Peter Schmitz, responsable des opérations du véhicule spatial pour l’ESA.

Le 7 avril, la caméra haute-résolution de TGO a été allumée pour la première fois, et a pris sa première image de l’espace.

La photo montre une portion de ciel choisie au hasard, proche du Pôle Sud céleste. Elle est composée de deux images prises dans des directions légèrement différentes en utilisant le mécanisme de rotation de la caméra. La soustraction de l’une des photos à l’autre révèle un nombre équivalent d’images positives ou négatives, décalées l’une de l’autre, d’étoiles.

Décalage des étoiles
Décalage des étoiles

Cela prouve que la caméra et son système de pointage fonctionnent bien.

« La mise sous tension initiale s’est déroulée sans heurts et les choses se présentent bien pour l’instant, » déclare Nicolas Thomas de l’Université de Berne en Suisse, investigateur principal de la caméra.

« Même si elle n’a pas été conçue pour observer des étoiles peu lumineuses, ces premières images sont très rassurantes. Tout indique que nous pourrons obtenir des données de bonne qualité quand nous serons en orbite autour de Mars. »

La caméra observera les altérations de la surface martienne - notamment celles qui pourraient signaler la présence de sources de gaz rares, des volcans par exemple.

Les capteurs de gaz à l’état de traces, tout comme le détecteur de particules atomiques qui pourra détecter d’éventuelles réserves d’eau glacée piégées sous la surface, ont également tous été allumés pour la première fois la semaine dernière, et les équipes scientifiques ont reçu des premières données de test.

L’orbiteur d’étude des gaz à l’état de traces (TGO) et Schiaparelli
L’orbiteur d’étude des gaz à l’état de traces (TGO) et Schiaparelli

Les ingénieurs ont également débuté des séries intensives de vérifications sur les systèmes de vol et les instruments de Schiaparelli.

Même si Schiaparelli est principalement un démonstrateur de technologies, il mènera une série d’études environnementales pendant sa courte mission à la surface de Mars. Il effectuera par exemple les premières mesures des champs magnétiques. Une fois celles-ci combinées à d’autres mesures de la concentration de poussière atmosphérique, elles apporteront de nouvelles perspectives sur le rôle des forces électriques sur le soulèvement de la poussière, qui est un possible élément déclencheur des tempêtes de poussière.

Il prendra également des photos pendant les six minutes de sa descente vers la surface.

« Les instruments de TGO et de Schiaparelli fonctionnent tous bien, et les équipes scientifiques en charge vont continuer la calibration et les vérifications de configuration pendant le trajet vers Mars afin que tout soit prêt pour la fascinante mission qui s’annonce, » déclare Håkan Svedhem, le scientifique du projet ESA ExoMars 2016.

L’une des grandes étapes à venir est une correction de cap majeure en juillet, qui alignera le véhicule spatial pour son arrivée aux environs de Mars le 19 octobre.

Aujourd’hui, un mois après leur lancement, TGO et Schiaparelli ont parcouru plus de 83 millions de km de leur voyage de 500 millions de km vers Mars.

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