L’ESA signe des contrats pour un service commercial de transport de fret spatial
L’ESA a signé deux contrats avec l’industrie européenne dans le but de développer un service commercial capable de transporter d’ici 2030 du fret à destination et en provenance de la Station spatiale internationale en orbite terrestre basse.
Lors du Conseil de l’espace de Bruxelles du 22 mai 2024, le directeur général de l’ESA Josef Aschbacher a signé des contrats avec Hélène Huby de The Exploration Company (basée en Allemagne), et Massimo Comparini de Thales Alenia Space (basée en Italie), pour développer un service de retour de fret de l’orbite terrestre basse (LEO).
Les États membres de l’ESA ont décidé le lancement de cette compétition ouverte à l’industrie européenne lors du Sommet sur l’espace en novembre, demandant aux entreprises de proposer une première étape vers un service de transport de fret à destination et en provenance de stations spatiales en orbite terrestre basse, comme la Station spatiale internationale. Six mois plus tard, après avoir évalué plusieurs propositions d’entreprises européennes, l’ESA a retenu deux projets qui vont poursuivre le concours, et accordé 25 millions d’euros de financement à chacune pour les soutenir dans le développement de ce service de transport de fret.
L’Europe compte aujourd’hui sur ses partenaires internationaux pour acheminer son fret et ses membres d’équipage dans l’espace, fournissant en échange des contributions clés à des projets spatiaux internationaux, comme le laboratoire Columbus de la Station spatiale internationale, ou les Modules de service européens qui alimentent les véhicules Orion des missions Artemis.
Cette compétition visant à développer un service de fret vers les stations spatiales en orbite terrestre basse, d’abord la Station spatiale internationale et d’autres stations spatiales ensuite, permettra à l’ESA de poursuivre ses efforts d’exploration et de renforcer l’indépendance de l’industrie européenne dans la future économie en orbite terrestre basse.
Prochaines étapes
Les entreprises sélectionnées vont continuer pendant cette première phase de la compétition à travailler sur leurs projets avec le soutien de l’ESA. Lors du Conseil ministériel de 2025, l’ESA présentera pour approbation à ses États membres sa proposition pour les phases restantes de la compétition.
« Le projet LEO Cargo Return Service illustre l’engagement de l’ESA à garantir le rôle prépondérant de l’Europe dans l’exploration spatiale. Il nous prépare à l’après-ISS, renforçant la compétitivité de l’industrie européenne dans les opérations en orbite terrestre basse. C’est également un scénario de test pour la transformation de l’ESA et la modification de nos méthodes de travail, » explique le directeur de l’Exploration humaine et robotique de l’ESA, Daniel Neuenschwander.
Entreprises sélectionnées
Thales Alenia Space, société franco-italienne, est un acteur historique de l’industrie spatiale – des coques pressurisées sont fabriquées dans ses locaux situés à Turin depuis plus de 40 ans, que ce soit pour le Spacelab de la navette spatiale, le laboratoire Columbus de l’ESA de la Station spatiale internationale, ou encore pour les modules pour la future station lunaire Gateway.
The Exploration Company, société franco-allemande créée en 2021, a rapidement acquis de la notoriété dans l’industrie spatiale. L’entreprise développe sa capsule Nyx, et vise un premier vol de démonstration cet été. L’ESA a déjà attribué un contrat à l’entreprise afin d’étudier les solutions européennes pour l’avenir du secteur du transport spatial.