La Suisse rentre dans le réseau Esinet
Depuis la fin de cet été, la société vaudoise Y-Parc à Yverdon fait partie d'un réseau européen d'incubateurs d'entreprises Esinet.
Les activités liées à l'espace représentant un énorme potentiel en innovation scientifique et technologique, l'ESA et la Commission européenne ont donc décidé de promouvoir le transfert de technologie spatiale en créant ce réseau Esinet. Certaines des innovations technologiques développées pour l'espace pourront ainsi déboucher sur la création d'entreprises spécialisées dans le production industrielle de pointe.
La recherche spatiale a souvent développé des produits pour des applications spécifiques et qui n'ont pas été pensées pour une application industrielle à grande échelle. Or le succès de certains produits comme les cellules solaires photovoltaïques, ou encore de certains textiles, montrent que la recherche spatiale peut avoir d'importants débouchés sur le marché. C'est dans cette optique que l'Agence spatiale européenne et la commission européenne ont décidé en juillet 2002 de mettre en place un programme d'aide à la création d'entreprises liées à l'utilisation des technologies spatiales. Ce programme qui répond au nom d'Esinet, comporte la mise sur pied d'un réseau européen d'incubateurs de l'espace, qui en 2003 comptait déjà une trentaine de membres.
Jusqu'en août de cette année, la Suisse ne faisait pas partie de ce réseau. C'est chose faite maintenant depuis que le conseil de gestion d'Esinet a reconnu que la société Y-Parc SA répondait en tous points aux critères du réseau. "L'ESA regorge de produits prototypes et aimerait les faire développer par l'industrie en facilitant le transfert de technologie", explique Alain Quartier le directeur de Y-Parc. "Nous sommes là pour analyser dans quelles mesures il y a des possibilités de développement en fonction de notre tissu industriel. Il y a donc un gros travail de recherche et de documentation à faire. Une fois cette étape terminée, nous présentons à l'ESA le ou les projets que nous estimons réalisables. Si l'agence accepte nos propositions, elle s'engage alors à financer le projet" poursuit Alain Quartier.
Les objectifs à court terme (2003/2004) tendent à viser l'intégration de ce réseau européen et le transfert de deux technologies avec à la clef la création de deux entreprises. "Ca sera certainement dans le domaine de la micro-éléctronique" confie Alain Quartier.
Fin septembre, Y-Parc SA avait décidé de fêter son entrée dans le programme Esinet lors de la remise du son prix Start-up en technologie. Cette manifestation qui a réunit environ 500 décideurs de toute la Suisse, voit récompenser un projet innovant tant sur le plan technologique qu'industriel. Pour l'occasion, Pierre Brisson, le directeur de la branche transfert et promotion de technologie de l'agence spatiale européenne, a expliqué l'importance du transfert des technologies spatiales et des multiples incidences de ces technologies sur notre vie actuelle.