Circulation aérienne plus sûre avec EGNOS
Un guidage vertical, à l’aide de signaux tombés du ciel, c’est ce qu’EGNOS, le premier service européen de navigation par satellite, va offrir aux pilotes pour leurs procédures d’approches et d’atterrissages.
Pour cela des essais ont lieu régulièrement pour démontrer les nouvelles possibilités offertes par ce système lancé par l’Agence Spatiale Européenne, la Commission européenne et Eurocontrol.
Il y a quelques semaines l’avion du contrôle en vol de la DGAC, l’Aviation civile française, a été spécialement équipé pour effectuer des essais en utilisant EGNOS. Sur l’aéroport de Limoges, cet ATR42 a donc effectué ses approches et atterrissages selon ces nouvelles procédures, tournant à de nombreuses reprises en s’alignant dans l’axe de la piste, puis s’engageant sur un plan de descente pour toucher le tarmac.
A l’intérieur de cet appareil, chargé habituellement de la calibration des aéroports en France, l’analyse de la qualité des signaux EGNOS s’est faite en comparant les phases d’atterrissage guidées par satellites avec les atterrissages utilisant des moyens classiques comme ce que l’on appelle dans le jargon aéronautique l’ILS.
Les résultats des essais à Limoges démontrent une fois de plus que les données EGNOS permettent des approches conformes aux normes de sécurité qui régissent la circulation aérienne internationale.
L’un des grands atouts d’EGNOS c’est qu’il est disponible partout sans infrastructures au sol, et permet sur tous les terrains des procédures de guidage vertical.
De plus les informations envoyées au pilote apparaissant de la même manière que pour les moyens dits conventionnels l’utilisation d’EGNOS n’entraine ni difficulté d’adaptation pour les pilotes ni surcout pour leur formation.
Actuellement en service pré-opérationnel EGNOS sera certifié en 2008 pour les applications dites de « sureté de la vie» comme le trafic aérien.
Au final ce système de renforcement du GPS apportera une précision de moins de deux mètres contre 15 à 20 mètres pour le GPS avec en plus une garantie quant à la qualité des signaux : en cas de problème une alerte sera envoyée au pilote ! Par ailleurs des systèmes équivalents à EGNOS sont mis en place aux Etats Unis, au Japon ou en Inde et ces systèmes sont compatibles et interopérables, c’est à dire qu’un avion avec un récepteur adapté pourra opérer quelque soit la zone du globe concerné : il y aura donc toujours un système satellitaire d’aide à la navigation disponible, sans changer d’équipement.
Pour l’Europe EGNOS est aussi un premier pas dans la navigation par satellite, préparant le terrain à Galileo qui sera le premier système civil à l’échelle mondiale.