GIOVE B sur son pas de tir!
C'est peu après le lever de soleil ce mardi matin à Baïkonur que le lanceur Soyouz, avec le satellite GIOVE B dans sa coiffe, a été amené sur son pas de tir. En fait c'est un vrai petit train qui a été formé pour franchir le kilomètre qui sépare le bâtiment d'assemblage final de la zone de lancement: une locomotive, tractant la fusée, suivie par les wagons utilisés pour fournir énergie et ventilation au satellite.
Une image classique: cela fait plus de 50 ans que les opérations se déroulent de la même manière, depuis le lancement de Spoutnik, le premier satellite sur orbite ou encore Youri Gagarine, le premier home dans l'espace!
Une vision traditionnelle mais toujours émouvante, illustrant l'activité du cosmodrome historique qui, après la course dans l'espace pendant la guerre froide, s'est progressivement ouvert et maintenant est utilisé pour un programme comme Galileo et son deuxième lancement par Soyouz après GIOVE A le 28 Décembre 2005.
De plus, avec Soyouz, les opérations ne peuvent qu'être bien rodées alors que l'on approche les 1800 lancements ce qui n'empêche pas ingénieurs et techniciens, Européens ou locaux, de se précipiter pour faire des photos devant « leur » fusée et même pour certains d'avoir les larmes aux yeux en regardant le train arriver sur son pas de tir et la fusée être mise en position verticale, prête à s'élancer dans le cosmos.
La mécanique Soyouz est bien huilée et en deux heures le train pouvait repartir vers le bâtiment d'assemblage laissant la fusée sur le pas de tir, entourée par sa tour d'accès dont les pétales ne s'ouvriront qu'une demie- heure avant le lancement à 4h16 tôt Dimanche matin à Baïkonur, à minuit 16 en Europe.
Sur la zone de lancement c'est maintenant le moment des derniers préparatifs, avec en particulier une répétition générale ce jeudi avant le remplissage qui ne sera autorisé que moins de 5 heures avant le décollage.
C'est ainsi une étape décisive qui se présente pour ce deuxième satellite Galileo, GIOVE B qui une fois sur orbite sera le meilleur satellite de navigation, mais il doit d'abord arriver dans l'espace et alors que les opérations sont parfaitement maîtrisées ici, où la conquête des étoiles a débuté, dans le domaine spatial ce n'est jamais la routine et même les ingénieurs les plus cartésiens croisent les doigts ou invoquent leur saint patron en regardant Soyouz debout dans le ciel Kazakh avec GIOVE B, prêt pour sa mission qui doit permettre de démontrer les bons choix technologiques faits par l'ESA pour le système Galileo.