La mission Rosetta est marquée par de nombreuses premières de l’exploration spatiale. C'est la première mission à aller au delà de la ceinture principale d’astéroïdes et à ne dépendre que de panneaux solaires pour son approvisionnement en énergie, ce qui lui permet de fonctionner à plus de 800 millions de kilomètres de la Terre, là où l'éclairement par la lumière solaire ne représente que 4% de celui reçu sur Terre. La source d’énergie électrique de Rosetta repose sur une nouvelle technologie de panneaux solaires à très haut rendement, connues sous le nom de cellules LILT (Low Intensity, Low Temperature, soit Faible Intensité, Faible Température).
La distance entre Rosetta et le Soleil varie sur un intervalle très important, depuis son lancement jusqu’aux froids confins du système solaire et pendant son retour.
C'est ce qui rend crucial le contrôle de la température à l’intérieur du vaisseau. Quand ce dernier est proche du Soleil, la surchauffe est empêchée par des radiateurs spéciaux qui dissipent le surplus de chaleur dans l’espace. En périphérie du système solaire, les températures sont très basses, il faut au contraire réchauffer la sonde. Ceci est assuré par des appareils de chauffage placés à des points stratégiques : des persiennes se referment au niveau des radiateurs et toute la sonde est recouverte d’une isolation multicouches afin de limiter les pertes de chaleur.
Le plus grand défi était de s’assurer que Rosetta survive aux aléas de la traversée de l’espace pendant plus de dix ans. Le savoir-faire acquis dans le domaine des satellites de télécommunication, qui ont une durée de vie dépassant les dix ans, a été un élément essentiel lors de la phase préparatoire de la mission. Les ingénieurs ont ainsi réalisé de nombreux et rigoureux essais avant le lancement pour garantir la robustesse de Rosetta.