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Floyd Landis à l'arrivée à Montceau-les-Mines
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EGNOS pour suivre le Tour de France

26/07/2006 661 views 0 likes
ESA / Space in Member States / Belgium - Français

Les coureurs du Tour de France ont été suivis, cette année encore, grâce à EGNOS, le système européen de navigation qui permet un positionnement précis par satellite. C’est la troisième année que l’Agence Spatiale Européenne participe à des essais de localisation par satellite sur le Tour de France.

Cette année l’opération, en partenariat avec ASO, l’organisateur du Tour, s’est déroulée lors de deux étapes : la course en ligne entre Morzine, dans les Alpes, et Macon, en Bourgogne puis l’épreuve contre la montre entre Le Creusot et Monceau les Mines.

Pendant l’étape qui redescendait des Alpes une vingtaine de cyclistes a accepté de porter un récepteur, dans le dos de leurs maillots, un engin qui ne pèse maintenant plus que 95 grammes pour recevoir les données des satellites et les retransmettre pour traitement par un serveur basé aux Pays-Bas.

Visualisation du suivi des coureurs par EGNOS à Montceau-les-Mines
Visualisation du suivi des coureurs par EGNOS à Montceau-les-Mines

Près de la ligne d’arrivée, dans la zone technique du Tour, ces données étaient finalisées et visualisées sur des écrans d’ordinateur permettant d’apprécier les performances de chacun des coureurs suivis, avec notamment l’affichage permanent de leur vitesse. C’était la première fois qu’il était possible de suivre un aussi grand nombre de coureurs et de voir leurs positions en temps réel au mètre près! La différence apportée par EGNOS est évidente : par exemple, avec les données brutes du GPS, il est impossible de savoir si le coureur est en haut ou en bas d’un virage, une incertitude qu’EGNOS améliore aussi pour les autres mesures fournies comme la vitesse et le temps.

Pour la course individuelle entre Le Creusot et Montceau-les-Mines les avantages de la navigation par satellite ont été parfaitement illustrés par la course elle-même puisque, à la veille de l’arrivée sur les Champs Elysées, trois coureurs se tenaient en 30 secondes au classement général et donc, à tout moment, le maillot jaune pouvait changer d’épaules, la visualisation immédiate indiquant en permanence comment se modifiait le classement général !

Préparation des récepteurs EGNOS pour les coureurs
Préparation des récepteurs EGNOS pour les coureurs

De nombreux coureurs ont été équipé des récepteurs prototypes mais surtout les 15 premiers du classement général ont tous été suivis, ce qui a permis en direct d’avoir une vision générale avec les positions des différents coureurs pouvant prétendre au maillot jaune et ainsi de voir l’américain Floyd Landis prendre le maillot jaune à l’espagnol Oscar Pereiro ou encore l’allemand Andreas Kloden s’adjuger la deuxième place au détriment de l’espagnol Carlos Sastre !

Cette démonstration menée par deux PME, une hollandaise, Sport-Track qui développe les logiciels de suivi et une française, Trimaran, spécialisée dans la production d’image de synthèse, a donc permis de se rendre compte de ce que devrait être le Tour de France dans les années à venir puisque les technologies spatiales pourraient être utilisées pour toute la durée de l’épreuve et tous les coureurs.

Le récepteur EGNOS pèse moins de 100 grammes
Le récepteur EGNOS pèse moins de 100 grammes

Ces essais en grandeur réelle ont bien montré que les satellites peuvent apporter une compréhension immédiate de la course avec des applications nombreuses qui seront fonction des besoins de chacun : des organisateurs aux équipes en passant par les journalistes ou le public.

EGNOS (European Geostationary Navigation Overlay Service- Système Européen d’Augmentation Géostationnaire) est un programme de l’ESA, la Commission européenne et Eurocontrol, constitué d’un réseau d’une quarantaine de stations au sol réparties dans toute l’Europe pour enregistrer, corriger et améliorer les données du GPS américain. Les signaux modifiés sont ensuite relayés par des satellites géostationnaires vers les récepteurs des usagers. La précision obtenue est inférieure à deux mètres contre 15/20 mètres pour le GPS, avec une garantie de qualité des signaux, ce que ne fournit pas le GPS, système militaire.

EGNOS, actuellement en service pré-opérationnel, est le premier pas de l’Europe dans la navigation par satellite préparant à Galileo qui sera le premier système civil complet, avec une constellation de 30 satellites.

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