Première image de COROT
Dans la nuit du 17 au 18 janvier 2007, le cache protecteur du télescope de COROT a été ouvert avec succès et le satellite a pu voir pour la première fois la lumière des étoiles.
Cette mission exceptionnelle a pour objectif d’observer de vastes champs stellaires pour étudier l’intérieur des étoiles et rechercher des planètes hors de notre système solaire. Le démarrage officiel des observations scientifiques est prévu début février 2007.
La première image prise par COROT est située dans la constellation de la Licorne, à proximité d’Orion, le « grand chasseur », dont l’imposante silhouette est bien reconnaissable les nuits d’hiver. Cette belle image préliminaire prise au cours de la procédure d’étalonnage de l’instrument montre une qualité proche des simulations informatiques. « La mission se présente bien ! », commente Malcolm Fridlund, responsable scientifique du projet COROT à l’ESA.
Le 18 janvier, le télescope a été orienté précisément vers la région à observer, à l’opposé du centre de notre galaxie, pointage qui sera conservé jusqu’en avril.
A partir de cette date, pour éviter toute interférence avec les rayons du Soleil, le satellite effectuera une rotation de 180 degrés et entamera des observations vers le centre de la Voie lactée. Entre temps, les données et informations recueillies sont étudiées très précisément en préparation du programme d’observations scientifiques qui doit débuter en février.
Note aux rédactions
Le lancement de COROT s’est parfaitement déroulé le 27 décembre 2006, à bord d’une fusée Soyouz partie du cosmodrome de Baïkonour, au Kazakhstan. Placé sur une orbite polaire quasi circulaire, entre 895 et 906 km d’altitude, le satellite a été mis sous tension le 2 janvier 2007. Sa phase d’étalonnage, qui se poursuit toujours, a alors pu démarrer.
Les principales étapes de cette période d’essai consistent à vérifier les quatre tuyères de COROT, qui servent à l’orienter précisément dans l’espace, et à étalonner les détecteurs optiques. La procédure d’étalonnage des détecteurs, qui paradoxalement doit être réalisée dans l’obscurité totale, a pour but de contrôler la matrice de détecteurs, pixel par pixel. Pour une quantité de lumière reçue, chaque pixel génère une intensité de courant qui diffère légèrement de celle du pixel voisin et il faut tenir compte de ces réponses individuelles lors de la correction des données scientifiques recueillies.
COROT est un projet du CNES auquel l’ESA participe. Figurent également parmi les principaux partenaires : l’Allemagne, l’Autriche, la Belgique, le Brésil et l’Espagne.
Pour tout complément d’information, veuillez contacter :
Malcolm Fridlund, responsable scientifique du projet COROT à l’ESA
Courriel : malcolm.fridlund@esa.int