Détection des lieux d’émission de méthane
Même si le dioxyde de carbone est plus abondant dans l’atmosphère et par conséquent plus communément associé au changement climatique, le méthane piège trente fois mieux la chaleur. Compte tenu de son importance, la société canadienne GHGSat étudie les lieux d’émission de méthane en collaboration avec l’équipe de Sentinel-5P de l’Institut néerlandais de recherche spatiale (SRON).
Le dioxyde de carbone est principalement produit par la combustion d’énergies fossiles alors que la production d’énergies fossiles est l’une des plus importantes sources d’émission de méthane. D’après le rapport sur l’État du climat publié l’année dernière par l’Organisation météorologique mondiale, les concentrations actuelles de dioxyde de carbone et de méthane correspondent respectivement à 150% et 250% des concentrations de l’ère préindustrielle, avant 1750.
Vu l’importance de la surveillance du méthane, les équipes de recherche de SRON et de GHGSat travaillent depuis début 2019 à la détection des lieux d’émission de méthane. L’équipe SRON utilise des données envoyées par le satellite Sentinel-5P du programme Copernicus pour détecter les émissions à l’échelle mondiale. L’équipe GHGSat utilise ensuite des données des satellites GHGSat pour quantifier ces émissions et les attribuer à des installations spécifiques dans le monde entier.
Leur travail a permis de découvrir plusieurs lieux d’émissions en 2020, par exemple au-dessus d’une mine de charbon en Chine. L’équipe a également détecté des émissions de méthane au-dessus du Bassin permien, la plus grande région productrice de pétrole des États-Unis.