N° 39–2002: La microgravité et le vivant
29 May 2002
Un symposium sur les sciences du vivant, co-organisé par l'ESA, ouvrira ses portes le 2 juin au Karolinska Institutet de Stockholm (Suède). Il a pour objet de présenter aux chercheurs en médecine les avantages découlant des recherches actuellement menées dans l'espace. Cette manifestation qui a lieu tous les trois ans doit porter cette année sur les résultats du Programme d'applications de la recherche en microgravité de l'ESA.
Ce symposium intitulé " La vie dans l'espace pour la vie sur Terre " offrira aux médecins et aux physiologistes du monde entier l'occasion de tirer parti des résultats des travaux menés à bord des stations orbitales et notamment de la station spatiale internationale. Les expériences conduites en microgravité, de même que les séjours de longue durée des astronautes dans ce milieu sans équivalent, peuvent nous amener à réaliser des découvertes passionnantes sur le développement musculaire et squelettique et à trouver de nouveaux moyens de soigner certaines maladies dont nous souffrons sur Terre. Exposé à l'impesanteur, l'organisme manifeste très rapidement un certain nombre de réactions. Ces changements, au nombre desquels il faut compter une modification des tissus musculaires et une perte osseuse, font de l'ISS un laboratoire tout à fait adapté à l'étude des mécanismes fondamentaux de la croissance et de la dégénérescence de l'organisme humain, jusqu'au niveau cellulaire.
On pourrait croire que le processus d'adaptation des astronautes à la microgravité relève spécifiquement de la recherche spatiale. En fait, la vie en impesanteur nous permet de progresser dans notre connaissance de la physiologie humaine et d'en tirer des applications tout à fait concrètes sur Terre. Prenons par exemple le cas de l'ostéoporose, dont souffrent des millions de femmes d'un certain âge. Les mécanismes de cette maladie de dégénérescence osseuse peuvent être étudiés en accéléré sur l'organisme sain des astronautes évoluant en microgravité. De manière générale, les changements physiologiques déclenchés par l'absence de pesanteur nous livrent des données utiles pour mieux comprendre des problèmes plus répandus, comme les douleurs lombaires.
Ce symposium réunira des chercheurs du monde entier, notamment de pays comme l'Australie et le Brésil. Parmi les principaux participants figureront cinq astronautes - deux Européens (Claudie Haigneré et Ulf Merbold), deux Américains et un Russe - qui relateront leur expérience des vols spatiaux de moyenne et longue durée. Les thèmes abordés iront de l'exploration spatiale (comment protéger les futurs astronautes des conséquences à long terme d'un séjour en microgravité) aux sciences fondamentales (comment les gènes et la gravité conjuguent leur action pour façonner notre organisme).
Pour en savoir plus sur ce symposium, consulter l'adresse suivante:http://www.spaceflight.esa.int/users/symposium.
Les journalistes désireux d'assister au symposium sont invités à s'adresser à : Michel van Baal, Bureau ESTEC de communication institutionnelle - Tél. : +31.71.565.3006 - e-mail : Michel.van.Baal@esa.int
Les actes du symposium seront disponibles sur internet. Les représentants des médias souhaitant assister au symposium virtuel sont priés de contacter Rebecca Forth pour obtenir les instructions correspondantes, un accès et un mot de passe : e-mail : Rebecca.Forth@esa.int
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