Le final de Rosetta est fixé au 30 septembre
Rosetta terminera le 30 septembre sa mission par une descente contrôlée jusqu’à la surface de sa comète.
La distance entre la sonde et le Soleil et la Terre augmente de jour en jour, ce qui signe la fin de la mission. La sonde se dirige vers l’orbite de Jupiter, ce qui implique une réduction significative de la lumière du Soleil, qui permet de faire fonctionner la sonde et ses instruments, et de la bande passante nécessaire pour télécharger les données scientifiques.
Si on considère également le vieillissement de la sonde et de ses charges utiles, qui endurent depuis plus de douze ans l’environnement hostile de l’espace, dont deux années à proximité d’une comète très poussiéreuse, Rosetta est en fin de vie.
Après concertation en 2014 au sein de l’équipe scientifique, il a été décidé que Rosetta suivrait son atterrisseur Philae à la surface de la comète.
Les dernières heures pendant la descente permettront à Rosetta de réaliser de nombreuses mesures uniques en leur genre et de prendre des photos très haute résolution. La collecte de ces données au plus près de la comète, rendue possible par cette exceptionnelle conclusion de la mission, permettra de maximiser les retombées scientifiques de Rosetta.
Les communications stopperont quand la sonde atteindra la surface, et ce sera la fin des opérations.
“Nous essayons de faire le plus d’observations possible avant que la sonde ne soit à court d’énergie solaire,” explique Matt Taylor, le scientifique du projet Rosetta de l’ESA. « Le 30 septembre marquera la fin des opérations de la sonde, mais le début d’une phase pendant laquelle toute l’attention des équipes sera consacrée à la science. La science est le but premier de Rosetta, et nous avons devant nous des années de travail à analyser les données de manière approfondie. »
Les discussions sont toujours en cours entre les opérateurs de la sonde et les scientifiques pour décider de la région d’impact de Rosetta, et ils étudient les arguments pour ou contre chaque cible ainsi que les différentes trajectoires.
De manière générale, l’impact devrait se produire à environ 50 cm/s, soit environ la moitié de la vitesse d’impact de Philae en novembre 2014.
Des instructions seront téléchargées pendant les jours qui précédent afin de s’assurer que l’émetteur, les unités de contrôle de l’attitude et de l’orbite et les instruments soient éteints au moment de l’impact, conformément aux règles en vigueur pour l’élimination des engins spatiaux.
“C’est le défi ultime pour nos équipes et notre sonde, et ce sera une manière très appropriée de conclure cette mission, qui est à la fois incroyable et réussie,” ajoute Patrick Martin, responsable de la mission Rosetta de l’ESA.