Lancement d’Ariane 6 : PariSat, de la physique dans l’espace après l’école
Le tout nouveau lanceur européen décollera bientôt, et avec lui de nombreuses missions spatiales ayant chacune leur propre objectif, leur propre destination et leur propre équipe prête à applaudir. Qu’il s’agisse de lancer de nouveaux satellites pour observer et étudier la Terre, scruter l’espace profond ou tester d’importantes nouvelles technologies en orbite, le premier vol d’Ariane 6 mettra en valeur la polyvalence et la flexibilité de cet impressionnant lanceur lourd. Continuez à lire pour tout savoir sur PariSat, puis découvrez qui d’autre sera parmi les premiers à voler
L’objectif du projet PariSat est simple : quels matériaux sont les plus efficaces pour se débarrasser de la chaleur dans l’espace ? Mais pour ce projet qui vole à bord du nouveau lanceur européen Ariane 6, trouver la réponse est moins important que le voyage lui-même.
Installé dans un bâtiment d’un étage près du stade Georges Carpentier, dans le 13e arrondissement de Paris, le club amateur GAREF Aérospatial se réunit régulièrement après l’école pour parler, travailler, se laisser inspirer par le spatial – et concevoir des satellites. Agés de 15 à 25 ans, ces jeunes adultes ont construit eux-mêmes, pendant leur temps libre, l’expérience PariSat qui volera sur Ariane 6.
Radiateurs métalliques
Huit plaques carrées d’à peine 4 cm de large seront testées pour voir comment elles se comportent en tant que radiateur dans l’espace. Les plaques ont été choisies pour tester une grande variété de propriétés, telles que le matériau lui-même, sa couleur et la façon dont elles réagiront lorsqu’elles seront réchauffées puis refroidies pendant leur vol spatial d’un peu moins de trois heures à bord de l’étage supérieur d’Ariane 6. Les données des capteurs de température fixés sur chaque plaque seront envoyées au contrôle au sol pour être analysées afin de fournir des relevés en temps réel du « rayonnement du corps noir ».
L’expérience permet au club de tester et vérifier la loi Stefan-Boltzmann du rayonnement thermique qui a été découverte en 1884 et modélise comment un objet absorbe et irradie la chaleur.
Un digne héritier
PariSat n’est pas le premier projet de GAREF Aérospatial à s’arracher de la gravité terrestre. Depuis sa création en 1964, le club a déjà effectué huit expériences dans l’espace et il s’agira de leur cinquième lancement depuis le Port spatial de l’Europe en Guyane française.
Cette expérience est la première qui a été entièrement développée et construite au sein de leur clubhouse à Paris. De la conception initiale à la mécanique, en passant par l’électronique et le logiciel jusqu’à la soudure des matériaux, tout a été réalisé par les membres de GAREF Aérospatial après l’école.
PariSat restera attaché à l’étage supérieur d’Ariane 6, qui a pour mission le lancement de plusieurs satellites et même de deux capsules de rentrée atmosphérique. PariSat profitera de cette mission pour collecter des données au fur et à mesure que l’orbite sera rehaussée et ajustée par l’unique moteur Vinci ; celui-ci peut être redémarré plusieurs fois lors d’un lancement Ariane 6.
Les données que PariSat transmettra sur Terre seront reçues par la Station de télémétrie de Kiruna (en Suède) de la Swedish Space Corporation.
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